Introduction:

Le chapitre précédent No 8 de mon nouveau site Internet “vieille-europe.ch” présente l’amélioration précédente de ma locomotive électrique Tinplate 0 du type RS 66/12910 de MAERKLIN. Cependant, suite à la réalisation de la caisse de la locomotive CFF Re 4/4 No 409 en utilisant une locomotive BUCO du type 304 L (voir le chapitre précédent No 10 du présent site Internet), l’expérience, acquise pour la création de cette 409, m’a incité à effectuer un semblable embellissement des parois latérales de ma RS 66/12910, selon les mêmes méthodes que celles appliquées sur la 409.

Ce modèle de locomotive électrique RS 66/12910 à deux essieux a été produit par MAERKLIN entre 1933 et 1954; il représente, en fort simplifié à la couleur verte, la caisse des locomotives électriques CFF du type Ae 3/6 I, série 10617 à 10676, car munie des légendaires “visières” pare-soleil sur les fenêtres frontales des cabines de conduite. Par contre, pour des raisons évidentes de coût, les deux parois latérales de la caisse de ce type de locomotive Tinplate 0 sont parfaitement identiques, à savoir quatre fenêtres supérieures; sur l’une des parois apparaissent en outre la paire des bouchons du porte-charbons, qui est ainsi accessible de l’extérieur sans démontage de la caisse. En effet, avec ses deux seuls essieux, les RS 66/12910 faisaient partie des modèles relativement accessibles aux revenus modestes, alors que les modèles “renforcés” des Ae 3/6 I, avec disposition des essieux en 2-B-1 ou “2/5” selon la dénomination suisse, fut également produit durant la même période, mais sous la dénomination CS 66/12920; par contre, ce modèle était déjà considéré comme faisant partie du haut de gamme, qu’étaient justement ceux appartenant aux dénominations finales “12920”, “12930 - Flèche Rouge CFF RCe 2/4 dénommée RP 12930” - et “13020”); ces modèles étaient toutefois destinés aux personnes bénéficiant de revenus nettement plus substantiels. En effet, les modèles “RS 66/12920” (caisse rappelant nos “Sécherons” CFF Ae 3/5 et Ae 3/6 III), bien qu’ils n’étaient munis que de deux essieux, figuraient déjà dans la gamme supérieure, car offrant un gabarit un peu plus généreux et donc plus réaliste que celui des modèles des séries 12880, 12890, 12900, 12910 et 13050; à ce sujet, voir le titre No 3 de mon site Internet, au chapitre “Mise en service de la locomotive MAERKLIN du type RS 66/12920”. Au niveau de la réalité, en ce qui concerne les locomotives CFF des dénominations Ae 3/6 I et Ae 4/7, les parois latérales sont différentes l’une par rapport à l’autre; une des deux parois est munie des fenêtres pour l’éclairage naturel de jour de la salle des machines (quatre fenêtres sur les Ae 3/6 I et cinq sur les Ae 4/7), alors que, sur les “10600” ayant servi de modèle pour la RS 66/12910, l’autre paroi est équipée de quatre volets à doubles vantaux pouvant s’ouvrir, avec persiennes d’aération de la salle des machines sur la partie supérieure et de quatre volets à vantaux opaques sur la partie inférieure (disposition valable pour les locomotives de la série 10637 à 10714, les machines 10601 à 10636 présentant une disposition par contre différente des volets opaques inférieurs en question, ceux-ci étant de plus petites dimensions et donc plus nombreux); ces volets permettent ainsi d’accéder à divers appareils devant être contrôlés et entretenus depuis l’extérieur.

Sublimation esthétique de ma RS 66/12910:

Dans le but de rapprocher le plus possible mon modeste modèle de l’Ae 3/6 I CFF réelle, j’ai entrepris diverses réalisations complémentaires par rapport au chiffre 8 de mon site Internet, toutefois toujours en respectant le constructeur, soit:

• Entre les portes d’accès aux cabines de conduite, la paroi latérale, munie de l’ouverture pour l’accès aux bouchons du porte-charbons, est devenue la paroi “technique” avec imitation des volets d’accès sous forme d’une feuille imprimée de 120 gr/m2, de 35 mm. de largeur et de 112 mm. de longueur; par contre, les bouchons du porte-charbons ne sont plus visibles
• Fixées au châssis de la caisse, les imitations de l’entraînement “Büchli”, imprimées et collées sur des cartons de 0,5 mm., ont été dimensionnées de façon à recouvrir presque complètement la face des deux roues du même côté en question, comme cela l’est dans la réalité; de plus deux éléments en bois croisé de 4 mm. d’épaisseur et peints en noir ont été façonnés aux mêmes dimensions que les imitations “Büchli” sur carton et appliqués intérieurement contre ceux-ci, de façon à créer l’aspect des boîtes à engrenages, dont l’épaisseur atteint ainsi 5 mm. en chiffres ronds.
• Au bas de la paroi latérale adverse figure l’imitation de la cage contenant les tuyaux de refroidissement de l’huile du transformateur, imitation également imprimée et collée sur un carton de 0,5 mm., qui est fixé entre les portes d’accès aux cabines de conduite; ses dimensions sont de 16 mm. de large et de 112 mm. de long
• Enfin, les mains courantes verticales d’accès aux cabines de conduite ont été peintes en noir.

Ces diverses adjonctions proviennent d’illustrations parues sur Internet d’un modèle HO de la marque ROCO, fort heureusement présentées latéralement parfaitement de face, permettant ainsi de les télécharger sur Excel, de les adapter aux dimensions de la caisse et des roues de mon modèle RS 66/12910 en question et finalement de les imprimer sur papier satiné de 120 gr/m2.

Enfin, ce dont il faut demeurer conscient, c’est que les divers modèles MAERKLIN en Tinplate 0 n’ont jamais arboré les désignations techniques, pas plus que celles des numéros appliqués sur les locomotives réelles; MAERKLIN a choisi des dénominations personnelles, appliquées sous la forme de lettres (par exemple “RS”), puis des premiers chiffres (“65” ou “66” suivant le type installé de l’inverseur de marche manuel et à interruption de courant), puis enfin d’une barre de fraction sérarant les lettres ou les premiers chiffres “65” et “66” des chiffres finaux (par exemple “12910”) , pratique qui confère à ces désignations techniques la signature légendaire et unique en son genre de MAERKLIN, particularité notamment très prisée auprès des collectionneurs et historiens du Tinplate 0; ces critères de jadis font donc totalement partie du patrimoine industriel de la marque et doivent de ce fait être absolument respectés; c’est la raison pour laquelle j’ai recouvert le chiffre “10700” du modèle ROCO cité ci-dessus par la dénomination nouvellement imprimée en couleur jaune sur fond noir de “MAERKLIN”, comme cela y figurait sur la paroi latérale originale du modèle en question.

Mon modèle RS 66/12910 est enfin sublimé au maximum de ses possibilités et offre ainsi une nouvelle dimension tractionnaire à mon modeste réseau.

Quelques illustrations relatives à ma nouvelle RS 66/12910:

La RS 66/12910 dans son aspect original. Ci-dessous, la paroi latérale munie de l’ouverture centrale permettant l’accès depuis l’extérieur au porte-charbons

Et maintenant la voici entièrement sublimée. Ci-dessus la paroi latérale munie de ses quatre fenêtres supérieures et présentant, au bas de la caisse, l’imitation des entraînements “Büchli”. Ci-dessous, la paroi latérale adverse et munie des volets à vantaux, alors que le bas de la caisse présente l’imitation de la cage de protection des tuyaux de refroidissement de l’huile du transformateur

A droite de l’image, vue inférieure des entraînements “Büchli”, dont l’épaisseur de 5 mm. et la couleur noire permettent ainsi d’imiter correctement les boîtes à engrenages

Réunion de mes deux dernières réalisations soit, à gauche, la sublimation finale de mon modèle MAERKLIN du type RS 66/12910, sensé représenter une Ae 3/6 I des CFF à la couleur brune originale et, à droite, la Re 4/4 CFF No 409 de couleur bleue, en utilisant la caisse d’une locomotive BUCO du type 304 L, caisse montée sur son ensemble électromécanique d’origine (voir le chiffre No 10 de mon site Internet).

Toute modestie mise à part, je me permets de considérer ces deux réalisations comme des pièces d’examen ou, en langage culinaro-gastronomique, comme mes “plats signature” en matière de locomotives Tinplate 0 personnalisées.